Qu’est-ce que l’alternance ?
L’alternance comprend deux types de contrat : le contrat d’apprentissage et le contrat de professionnalisation. Véritable passerelle vers l’emploi et la qualification, cette voie de formation repose sur des périodes alternées d’enseignement théorique et de formation pratique en entreprise.
L’apprenti ou le salarié en contrat de professionnalisation est en contact immédiat avec le monde professionnel. Les connaissances qu’il acquiert par la spécialité de formation suivie en centre de formation d’apprentis ou en organisme de formation lui permettent notamment d’appréhender les facettes du métier auquel il se destine.
Pour l’entreprise, l’alternance s’impose comme un mode d’accès privilégié à des compétences nouvelles et à des profils adaptés à ses besoins spécifiques.
Quel est le rôle du maître d’apprentissage ou du tuteur ?
En entreprise, un apprenti est sous la responsabilité d’un maître d’apprentissage, personne de référence de son parcours de formation.
Il a pour mission de contribuer à l’acquisition, par l’apprenti, des compétences nécessaires à l’obtention du titre professionnel ou du diplôme préparé, en liaison avec son CFA.
Le maître d’apprentissage constitue le lien fondamental de l’apprenti avec son employeur durant tout le contrat et avec le CFA. Réfléchir à qui vous allez confier le rôle de maître d’apprentissage, définir avec lui les missions du futur apprenti, voire l’associer aux entretiens d’embauche, sont autant d’atouts pour un apprentissage réussi pour l’apprenti, mais aussi pour l’entreprise.
Les conditions de compétence professionnelle pour être maître d’apprentissage sont définies par convention ou accord collectif de branche. À défaut de convention ou d’accord collectif de branche, le maître d’apprentissage doit remplir les conditions suivantes :
- être titulaire d’un diplôme, ou titre, du même domaine professionnel et d’un niveau au moins équivalent à celui visé par l’apprenti et d’une année d’exercice d’une activité professionnelle en rapport avec la qualification préparée par l’apprenti,
- ou
- justifier de deux années d’exercice d’une activité professionnelle en rapport avec la qualification préparée par l’apprenti être d’un niveau au moins équivalent.
Un salarié en contrat de professionnalisation est, quant à lui, accompagné en entreprise par un tuteur.
Pour quel employeur ?
L’alternance comprend deux types de contrats : le contrat d’apprentissage et le contrat de professionnalisation.
Le contrat d’apprentissage
Peuvent conclure un contrat d’apprentissage les entreprises relevant du secteur privé artisanal, commercial, industriel, agricole ainsi que les employeurs du milieu associatif et des professions libérales et les employeurs du secteur public industriel et commercial.
Les employeurs du secteur public non industriel et commercial (fonctions publiques d’État, territoriale et hospitalière, ainsi que les établissements publics administratifs) peuvent également conclure un contrat d’apprentissage.
Le contrat de professionnalisation
Tout employeur assujetti au financement de la formation professionnelle continue peut conclure un contrat de professionnalisation.
L’État, les collectivités territoriales et leurs établissements publics administratifs ne peuvent pas conclure de contrat de professionnalisation.
Comment choisir entre les deux contrats proposés ?
Le contrat d’apprentissage
Le contrat d’apprentissage a pour but d’obtenir un diplôme d’État (CAP, BAC, BTS, Licence, Master,…) ou un titre à finalité professionnelle inscrit au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP), dont l’ensemble des titres professionnels relevant du ministère chargé du Travail. Il s’agit d’une voie de formation initiale.
Le contrat de professionnalisation
Le contrat de professionnalisation a pour but d’acquérir une qualification professionnelle reconnue (un diplôme ou un titre professionnel enregistré dans le Répertoire national des certifications professionnelles – RNCP), une qualification reconnue dans les classifications d’une convention collective nationale. Il s’agit d’une voie de formation continue.
À titre expérimental et jusqu’au 31 décembre 2023, le contrat de professionnalisation peut définir un parcours de formation « sur-mesure » visant l’acquisition de compétences identifiées par l’OPCO et l’employeur en accord avec le salarié. Ces contrats de professionnalisation expérimentaux permettent notamment l’obtention d’un ou plusieurs « blocs de compétences » mentionnés à l’article L. 6313-1 du code du travail.
La souplesse de ce contrat doit permettre aux personnes éloignées de l’emploi de disposer d’une formation sur mesure, plus adaptée à leurs besoins. D’autre part, elle permet aux entreprises de pouvoir recruter un salarié formé au plus près des besoins réels du terrain.
Comment choisir entre les deux contrats proposés ?
1. Établir une fiche de mission
Pour recruter un apprenti, une fiche retraçant les missions prévues dans le cadre de la formation pratique en entreprise est établie en lien étroit avec le centre de formation d’apprenti afin qu’elle soit pertinente au regard du titre ou diplôme visé par l’apprenti. Pour obtenir de l’aide, vous pouvez vous adresser au centre de formation d'apprentis ou à votre opérateur de compétences.
2. Diffuser une offre de contrat d’apprentissage
Les entreprises ont plusieurs possibilités pour promouvoir leur offre d’emploi en apprentissage :
- Le profil de poste peut être diffusé à plusieurs acteurs locaux pour le relayer, notamment aux CFA aux opérateurs de compétences, aux missions locales ;
- Il est également possible de poster l’offre sur le site 1 jeune 1 solution et/ou directement sur le portail de l’alternance à travers le service La Bonne Alternance ;
- L’offre peut être postée sur le site internet de l’entreprise, sur les sites d’offres d’emploi généraux ;
- Elle peut être diffusée lors de forums de recrutements, salons de l’emploi ou tout autre événement permettant aux entreprises de rencontrer des candidats à l’apprentissage.
3. Réaliser des entretiens d’embauche
Souvent, les candidats à un poste en apprentissage sont très jeunes et pour beaucoup, il s’agit d’une première expérience professionnelle voire de leur premier entretien d’embauche. La bienveillance est donc de mise !
Lors de l’entretien, il est indispensable de revenir en détail sur les missions qui seront confiées à l’apprenti afin de s’assurer que l’offre proposée corresponde bien au titre ou diplôme visé, aux compétences que l’apprenti dispose et/ou qu’il souhaite développer au cours de son cycle de formation, à ses attentes.
Ne pas hésiter à interroger le postulant à l’apprentissage sur ses motivations, ses centres d’intérêts, sur son parcours de vie et pas seulement scolaire ou professionnel afin d’en savoir plus sur lui.
Une fois que vous avez trouvé l’apprenti idéal pour votre entreprise, il ne vous restera plus qu’à compléter le contrat d’apprentissage et le signer avec votre apprenti.
4. Recruter à la bonne période
Le début d’un contrat d’apprentissage est possible dès trois mois avant ou après la date de début de la formation. La formation commençant généralement entre septembre et octobre, il est donc possible de recruter un apprenti généralement dès juin jusqu’à novembre. Par ailleurs, il est aujourd’hui possible pour les CFA de démarrer les formations à n’importe quel moment de l’année. Cela vous permettra aussi une plus grande flexibilité pour recruter des apprentis.